Approche axée sur le %
Lors de l'achat de produits de soin, les consommateurs sont habitués à rechercher des pourcentages spécifiques d'ingrédients actifs. « 2 % d'acide salicylique », « 10 % de niacinamide » ou « 20 % de vitamine C » sont devenus des arguments marketing qui suggèrent que des pourcentages plus élevés sont automatiquement synonymes de meilleurs résultats. Cette approche axée sur le pourcentage constitue cependant une simplification excessive du fonctionnement biochimique réel des soins de la peau.
Les recherches dermatologiques démontrent systématiquement que l'efficacité d'un ingrédient dépend bien plus de son environnement de formulation que de son pourcentage de concentration.
Cela explique pourquoi deux produits contenant des pourcentages identiques du même ingrédient actif donnent souvent des résultats radicalement différents. Quatre facteurs essentiels déterminent l'efficacité réelle d'un ingrédient, pourtant rarement mentionnés sur les étiquettes ou les supports marketing.
Tout d'abord, les systèmes de diffusion déterminent fondamentalement l'efficacité avec laquelle un ingrédient pénètre la barrière cutanée. L'encapsulation liposomale, par exemple, peut rendre un rétinol à 0,5 % plus efficace qu'une version à 1 % mal formulée, en assurant une pénétration plus profonde et plus uniforme. Des études publiées dans le Journal of Dermatological Science montrent des différences de pénétration allant jusqu'à 300 % entre différents systèmes de libération d'un même ingrédient à des concentrations identiques.

Deuxièmement, le pH ambiant détermine de manière critique la stabilité et l'activité des ingrédients. La vitamine C, par exemple, nécessite un pH inférieur à 3,5 pour rester stable et biodisponible, tandis que la niacinamide est optimale à un pH quasi neutre. Placés dans un pH incompatible, les ingrédients peuvent devenir totalement inefficaces, quel que soit leur pourcentage. C'est pourquoi de nombreuses formules à pourcentage élevé ne donnent pas de résultats : l'ingrédient est présent mais inactif.
Troisièmement, la complémentarité des ingrédients impacte considérablement les performances. Certaines combinaisons améliorent l'efficacité (comme l'acide férulique qui stabilise la vitamine C), tandis que d'autres créent des interactions négatives (comme le rétinol et les acides alpha-hydroxylés, susceptibles de provoquer une irritation excessive). Ces relations synergiques ou antagonistes sont bien plus importantes que les pourcentages individuels pris isolément.
Quatrièmement, la qualité des ingrédients varie considérablement selon la source, les méthodes de purification et la structure moléculaire. Un pourcentage plus faible d'acide hyaluronique de qualité pharmaceutique, avec une distribution optimisée du poids moléculaire, surpassera un pourcentage plus élevé de matière de qualité industrielle, mais présentant une faible affinité cutanée.
Les formules ESSENTIA privilégient ces quatre facteurs plutôt que de simples allégations de pourcentage.
Notre processus de développement commence par la définition d'un environnement de libération idéal pour chaque ingrédient actif, puis par la construction de structures de soutien minimales, sans jamais dépasser cinq ingrédients au total. Cette approche garantit une biodisponibilité maximale sans additifs inutiles, souvent utilisés à des fins marketing plutôt qu'à des fins de santé cutanée.
Lors de comparaisons cliniques, notre formule à 0,3 % de rétinol a démontré des effets de renouvellement cellulaire supérieurs à ceux des produits concurrents à 1 % grâce à notre système de libération exclusif et à l'optimisation du pH. De même, notre formule à 5 % de vitamine C neutralise mieux les radicaux libres que les formules à 15-20 % qui ne parviennent pas à maintenir une stabilité et des profils de pénétration adéquats.
Pour les consommateurs, cette compréhension approfondie offre l'opportunité de dépasser les allégations de pourcentage trompeuses et d'évaluer les produits en fonction de la qualité de leur formule plutôt que des chiffres marketing.


